Alix Papeloux, directrice générale, revient sur l'année 2024 d'OOTI.
Alors que la fin d’année se profile, Alix Papeloux, Directrice Générale d’OOTI revient sur le parcours de l’entreprise, ses belles réussites et ses perspectives de développement.
Bonjour Alix, cela fait 8 ans qu'OOTI a été lancé. Où en est l'entreprise aujourd'hui ?
Aujourd'hui, OOTI compte plus de 700 clients dans le monde. Si notre offre était initialement destinée aux architectes et décorateurs d'intérieur, elle s'est depuis élargie à tous leurs partenaires de la construction, comme les bureaux d'études.
C'est une immense fierté de nous être positionnés comme partenaires de leur transformation digitale. Le chemin n'a pas été facile, nous avons dû travailler dur pour démontrer les bénéfices et expliquer les avantages opérationnels au quotidien.
Aujourd'hui, le besoin de vision et de management est reconnu par l'ensemble du secteur.
Votre clientèle s'est diversifiée, tout comme les pays où OOTI intervient.
Oui, si le cœur de notre activité reste la France (environ 90% des clients), nous nous déployons aussi au Bénélux, en Suisse et au Canada. Ce sont des leviers importants du développement de l’entreprise.
Nous misons particulièrement sur notre implantation canadienne où nous avons envoyé un collaborateur qui opère directement sur place. Ce sont les débuts, mais ils sont prometteurs car 5 agences nous font confiance depuis l’ouverture en Août 2024. Nous croyons beaucoup en ce marché et en son développement.
Les besoins d'un architecte français sont-ils différents de ceux d'un architecte canadien ?
Il peut y avoir de légères différences que le logiciel gère très bien sur tout ce qui concerne la facturation, la gestion de projet et toutes les fonctionnalités habituelles de notre plateforme. Ce qui change en revanche c’est la partie fiscale où il faut s’adapter aux spécificités canadiennes : la multi-taxe, qui est un peu différente de notre TVA française.
Vous avez indiqué que la digitalisation des agences françaises s'est faite progressivement. COVID a-t-il changé la donne ?
Oui, c’est certain. Le processus était déjà enclenché en agence : toutes ou presque fonctionnaient déjà sur AUTOCAD ou REVIT pour la partie conception.
Mais la gestion de l’agence échappait encore parfois à cette logique. On observait parfois même une réticence à considérer leur activité comme un business plus traditionnel où l’on parle de marge, de rentabilité, etc. Pour les architectes, rien n’importe plus que le projet et sa réussite alors il faut le mener à bien coûte que coûte.
Avec le COVID, la digitalisation est devenue évidente et naturelle. Elle a permis de gérer à distance toutes les tâches organisationnelles et administratives. En cela, et en cela seulement, la pandémie nous a été bénéfique. L’autre phénomène qui plaide pour l’implémentation de solutions comme OOTI est l’internationalisation de l’architecture et de ses concours. Face à des concurrents structurés, il devient indispensable d’automatiser pour mieux piloter.
Vous avez initialement créé OOTI pour répondre aux problèmes de facturation et de visibilité financière des agences, n'est-ce pas ?
Oui, notre entourage compte beaucoup d’architectes. Et nous étions toujours étonnés de constater le manque d’indicateurs dans ce domaine.
Le tout premier OOTI répondait à certaines questions basiques comme « qu’est-ce qui est facturable à ce stade ? », « à qui ? », et « quelle est ma marge sur le projet ? ».
On s’est très rapidement rendu compte que pour être pertinent, il fallait parler le langage des architectes : évoquer les phases et la facturation dédiée, parler des rôles dans le projet, etc. Depuis la plateforme a évolué et agrège toutes les infos nécessaires : les tâches, le coût d’un collaborateur, la vision sur l’intégralité du projet, la visibilité sur le plan de charge et sur les besoins de recrutement éventuels ou encore la nécessité de trouver de nouveaux projets.
Combien de personnes font aujourd'hui partie de l'équipe ?
25. C’est fou la vitesse à laquelle l’équipe a grandi ! Nous avons atteint une taille cohérente. Nous allons continuer de croître, en fonction des opportunités et des développements.
De nouvelles fonctionnalités se profilent-elles à l'horizon ?
Nous travaillons toujours sur le développement de nouvelles fonctionnalités. Parmi celles qui arriveront bientôt, on peut citer l’intégration d’applications comme Google MEET ou des logiciels de suivi de chantier, directement dans OOTI.
Nous travaillons également sur l’intégration de l’Intelligence Artificielle afin d’automatiser certaines tâches et suggérer des optimisations, basées sur les datas spécifiques de l’agence. La philosophie reste toujours la même : automatiser ce qui peut l’être et aider au pilotage. Et bien sûr nous continuons toujours d'intégrer en priorité les retours des 700 agences avec qui nous travaillons et qui conduisent au développement de nouvelles petites fonctionnalités tous les mois !
Et l'équipe est toujours présente aux grands événements de l'industrie de l'architecture...
Toujours ! Cette année, nous étions à "Materials and Light" à Paris et à la grande soirée des agences organisée par le magazine d'a. Récemment, nous avons également assisté à la cérémonie du Prix Femme Architecte 2024, qui a été décerné à Maud Caubet, une cliente d'OOTI, que nous félicitons chaleureusement !